La grande terrasse
La page montre :
- Une vue de la Grande terrasse à partir de la demi-lune,
- Un emplacement de jeux pour enfants.
Carte du livre : D
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Peintre, verrier, décorateur, grand ami de Maurice Denis, Albert Martine est un artiste à multiples facettes. Cette toile qui a été donnée au musée par Claire Denis, sa filleule, montre la Seine en crue, libérant ses méandres qui s’approprient les berges et brouillent la topographie. La palette réduite met en avant la grande variété des formes et des volumes qui s’effacent dans le lointain.
Texte du musée Ducastel-Vera
Sujet | La plus belle des terrasse |
Lien | Ici |
Origine | L’esprit du sport / Pascal Boutreau |
Date du document | 10/06/2020 |
Date de révision | 13/10/2023 |
Les grilles du parc du domaine national de Saint-Germain-en-Laye se sont à nouveau ouvertes. Plus de deux mois qu’elles étaient restées closes, la faute à ce maudit virus. Pas question de manquer ce moment et de retarder le plaisir retrouvé d’un footing matinal dans ce cadre exceptionnel lui aussi chargé d’histoire(s).
Merci à toutes les équipes du parc qui ont rendu cette ouverture possible et nous ont permis de retrouver notre terrain de jeu. Pour l’occasion je vous réédite (avec quelques retouches) le petit texte que j’avais écrit il y a quelques années sur le privilège de pouvoir courir dans le parc du Château de Saint-Germain-en-Laye.
Pas toujours facile de quitter la chaleur d’une couette pour aller courir. Il y a les matins dans le brouillard, au propre comme au figuré. Il y a parfois les matins sous la pluie. Et puis il y a ces matins magiques où le footing prend une autre dimension, où la performance devient anecdotique.
Certains matins, le soleil et la lune semblent s’être donné rendez-vous sur la terrasse du parc du domaine national de Saint-Germain-en-Laye . Pendant que le ciel passe du rose au bleu, les deux astres semblent entamer une drôle de parade. D’abord timide, le soleil rougit. Peu à peu, il gagne en assurance et commence à se montrer, là-bas à l’est, au-dessus des tours de la Défense et du Mont Valérien, avec la Tour Eiffel pour témoin. Mais le Soleil a beau briller de plus en plus fort, sans doute pour attirer l’attention, la Lune, elle, s’éclipse. Il se dresse, offre à chaque instant un supplément d’énergie et de lumière. Le voilà désormais au-dessus du Château et du Pavillon Henri IV, vestige du Château-neuf, aujourd’hui détruit. Rayonnant, le Soleil est ici chez lui. N’est-ce pas là qu’est né Louis XIV le 5 septembre 1638, le futur… Roi Soleil ? Ses rayons s’engouffrent maintenant dans la rue de La Salle et éclairent au numéro 14 celle que l’on considère comme la plus vieille maison de Saint-Germain-en-Laye. Le Soleil est là, mais la Lune ne le voit plus. Désolé Monsieur Trénet. Le rendez-vous n’aura pas lieu aujourd’hui.
Et puis il y a ces perspectives.
Véritable génie, André Le Nôtre, lors de la conception de l’ouvrage entre 1669 et 1674, utilisa une légère variation de l’altitude pour donner l’illusion que le bout de la balade était proche. Magie de l’anamorphose. À peine perceptible pour le promeneur, l’astuce de l’architecte est pourtant bien ressentie par le joggeur. De la table d’orientation qui offre une vue magique vers l’est, avec juste en dessous les 1900 pieds de vigne du vin (Pinot noir) de la Grotte, et encore un peu plus bas la Seine, il faut en effet courir 1000 toises, soit près de 1945 m, pour atteindre le Rond Royal. On y imagine les amoureux de la cour des différents rois passés ici venir conter fleurette au milieu des herbes, le regard tourné vers le Château du Val.
Retour vers le jardin de la Dauphine où l’on pourrait presque entendre les rires et les pleurs du Roi Louis XIV, l’un des premiers à s’y être amusé. Combien d’enfants y ont depuis ri, pleuré ? Combien de parents y ont couru pour les consoler ou les faire rire ? Louis XIII et Anne d’Autriche y ont-il partagé d’heureux moments avec leur jeune enfant ? Pas sûr.
Le passage par le Jardin anglais créé par Loaisel de Tréogate pour Louis Philippe au milieu du XIXe siècle, nous révèle le bruit sourd du RER A qui file vers Paris en avalant à chacun de ses arrêts son flot de travailleurs ou d’étudiants. Plus tôt, alors que la nuit vivait ses derniers instants, tels des ombres ils ont traversé le parc en y entrant par la grille des Loges (avant les travaux actuels du Tram 13). Pris dans leur routine quotidienne, ils ne se sont sans doute pas offert le temps de se retourner pour admirer cette Route des Loges avec là-bas, tout au fond, l’ancien couvent des Loges fondé en 1644 par Anne d’Autriche et aujourd’hui maison d’éducation de la Légion d’Honneur. Ils ont contourné le Rond de Pontoise, là où dans quelques mois, une fontaine posée au milieu d’un bassin de 50 m de diamètre devrait ravir les promeneurs.
Le joggeur poursuit sa route, son chemin. Sur le Belvédère, la table d’orientation guide les visiteurs interpellés par la vue qui s’étale devant eux. De cet endroit, les plus perspicaces peuvent apercevoir, là-bas au loin, à l’est, le Sacré-Coeur, la Tour Eiffel, la Tour Montparnasse, le Mont-Valérien et bien évidemment les grandes tours de La Défense. Juste à côté, près de l’endroit où trôna jusqu’en 2014 une statue de Vercingétorix, les jardiniers du parc préservent chaque été un ilot où la richesse de la flore permet aux abeilles et autres insectes de s’épanouir.
Dans l’allée du Boulingrin et l’allée François Ier qui ramènent vers l’allée Henri II, l’ombre des arbres dessine sur le sol un joli tableau. L’imagination d’un enfant y verrait peut-être une marelle géante. Posée ici depuis un peu plus d’un siècle, la statue de l’Amour et de la Folie, l’œuvre du Toulousain Paul Darbefeuille, admire ce tableau chaque jour. Un privilège.
Les cloches de l’église retentissent et sonnent la fin du footing, la fin du voyage. Le temps a filé. Celui indiqué par le chronomètre est devenu anecdotique. Quand en à peine une heure, plusieurs siècles se sont écoulés au fil de nos foulées.
Sujet | La grande terrasse |
Lien | Ici |
Origine | Musée d’archéologie nationale |
Date du document | |
Date de révision | 15/05/2023 |
La Grande Terrasse aménagée par André Le Nôtre à Saint-Germain-en-Laye, pour Louis XIV, est l’une de ses plus belles réalisations. Aujourd’hui encore, elle met en valeur une vue superbe sur la vallée de la Seine et l’ouest parisien.
Balcon embrassant la vallée de la Seine, qu’elle surplombe de plus de 60 m, la Grande Terrasse est l’un des chefs-d’œuvre d’André Le Nôtre (1613-1700), le jardinier de Louis XIV. C’est après avoir remodelé les jardins de la résidence royale de Saint-Germain-en-Laye, où le roi s’est installé en 1666, que Le Nôtre s’attaque à cette réalisation magistrale, qui lui permet de mettre en pratique ses recherches sur la perspective et l’optique. Des travaux de terrassement énormes sont nécessaires pour créer, de 1669 à 1674, cet immense ouvrage, long de 1949 m (soit 1 000 toises) et large de 30 m, que souligne la lisière de la forêt de Saint-Germain-en-Laye.
DES EFFETS VISUELS BLUFFANTS
La Grande Terrasse débute par un demi-cercle, le Belvédère, son tracé est ponctué par la demi-lune et s’achève par un octogone, dit le Rond-Royal, d’où l’on a un nouveau point de vue, soit sur le petit château du Val côté forêt, soit sur la vallée de la Seine et Maisons-Laffitte. Par une série d’effets visuels, Le Nôtre a réussi à imprimer une dynamique. Conscient qu’une ligne droite n’invite pas le promeneur, il abuse l’œil et crée une perspective raccourcie par une série de différences de niveaux (anamorphoses). Ainsi, pour diminuer visuellement la longueur réelle de la terrasse, le premier tiers du parcours est légèrement en pente jusqu’à la demi-lune, le reste est plat. Lorsque le promeneur arrive sur le plat, il a l’impression d’avoir parcouru la moitié de la distance, alors qu’en réalité il n’en a franchi qu’un tiers. Au XVIIe siècle, les effets visuels étaient accrus car la terrasse était simplement sablée, sans le gazon, l’allée et le garde-corps qui constituent des ajouts ultérieurs. On s’y promenait à cheval ou en carrosse. La promenade était bordée, côté forêt, d’ormes et de palissades ornées de charmilles. Aujourd’hui, c’est une rangée de plus de 400 tilleuls qui longe le parcours côté forêt. Grâce à l’arrivée du chemin de fer, la Grande Terrasse de Le Nôtre a été un lieu très à la mode, fréquenté par de nombreux promeneurs, de la seconde moitié du XIXe siècle aux années 1930.
Sujet | La grande terrasse |
Lien | Ici |
Origine | Mairie de Saint-Germain-en-Laye |
Date du document | |
Date de révision | 15/05/2023 |
Le parc du château de Saint-Germain-en-Laye est le lieu idéal pour une promenade dans des jardins à la française et à l’anglaise !
Le Domaine national/parc du château de Saint-Germain-en-Laye
Le parc du château de Saint-Germain-en-Laye est un lieu incontournable dans les Yvelines. La Grande terrasse de Saint-Germain-en-Laye offre une vue imprenable sur Paris et la vallée de la Seine. Les jardins à la française dessinés par André Le Nôtre, les jardins à l’anglaise, botaniques et champêtres sont également très agréables à découvrir.
L’histoire du Domaine national/parc du château de Saint-Germain-en-Laye
Le Domaine national de Saint-Germain-en-Laye, couramment appelé parc du château, est un ensemble de jardins attenant au château de Saint-Germain-en-Laye. Ce dernier a été érigé en 1122 par Louis VI le Gros, agrandi par Louis IX, incendié par les Anglais, reconstruit par Charles V puis à nouveau abattu et reconstruit par François Ier en 1539.
Son fils, Henri II, continue les travaux et construit le « Château Neuf » qui sera terminé par Henri IV, qui y vivra. Il y sera succédé par Louis XIII. En 1660, Louis XIV décide de quitter le « Château Neuf » pour rejoindre le « Château Vieux ». Des travaux d’aménagement sont alors réalisés. C’est à ce moment que le roi confie à André Le Nôtre l’aménagement des jardins dont la Grande terrasse qui domine la Seine. Louis XIV, né à Saint-Germain-en-Laye, quittera Saint-Germain-en-Laye pour Versailles le 20 avril 1682.
Louis XIV accueille dans le château Jacques II, roi d’Angleterre exilé et sa cour qui y demeureront jusqu’à sa mort en 1713. Il est ensuite utilisé comme prison durant la Révolution, comme hôpital pour le traitement de maladies contagieuses, école de cavalerie sous Napoléon Ier, caserne puis pénitencier militaire sous Louis-Philippe.
En 1862, Napoléon III décide de restaurer le château pour y créer le « Musée des Antiquités celtiques et gallo-romaines » devenu le Musée d’Archéologie nationale en 2005. Des collections archéologiques de niveau international retraçant la vie des hommes sur le territoire de France des origines à l’an 1000, du monde paléolithique aux temps mérovingiens sont présentées. Le musée est ouvert au public.
Pourquoi visiter le Domaine national/parc du château de Saint-Germain-en-Laye ?
Le parc du château de Saint-Germain-en-Laye porte bien son nom puisqu’il offre une vue imprenable sur la vallée de la Seine. Une visite dans le parc permet d’apprécier cette vue exceptionnelle, mais aussi les jardins à la française et le jardin anglais. L’occasion de profiter d’une balade dans la nature, d’apprécier la vue sur la Seine, et celle du château.
Comment visiter la Grande terrasse de Saint-Germain-en-Laye ?
La Grande terrasse de Saint-Germain-en-Laye est accessible tout au long de l’année. Des animations y sont régulièrement organisées. Les horaires sont variables en fonction de la saison puisque le parc est ouvert de 8h à 17h d’octobre à février, de 8h à 19h30 de mars à avril, de 8h à 20h30 de mai à août et de 8h à 19h30 en septembre.
L’accès au parc du château est gratuit. Il dispose également d’espaces de restauration, d’activités alliant l’éducation aux enjeux de l’environnement pour les plus jeunes. Une aire de jeux pour enfants est installée.