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Maison de plaisance de Noailles


La page présente :

  • Une photo général bâtiment actuel, avec l’ombre d’un trophée sur une façade,
  • De chaque côté, des dessins des trophées ornant la façade, réalisés par Elisabeth Reinhardt. Ils rappellent les chasses organisées par la famille de Noailles en forêt de Saint-Germain-en-Laye,
  • Une photographie du salon où sont notamment donnés des concerts de Mozart, et où, si vous avez de la chance, vous pourrez vous régaler avec des chocolats préparés avec les fruits et légumes du jardin…
  • Un portait du Duc de Noailles,
  • Une photographie du portail.

Carte du livre : B

Adresse : 10 rue d’Alsace

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Maison de plaisance de Noailles d’après un dessin d’Elisabeth Reinhard

Maison de plaisance de Noailles – Salle à manger (@Philippe GOUT)
Sujet Hôtel de Noailles
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OrigineOffice de Tourisme Saint Germain Boucles de Seine
Date de révision10/05/2023

Aux beaux jours, il est possible de découvrir l‘hôtel de Noailles Une maison de plaisance au XVIIIe siècle, comme le précise un ouvrage publié par Françoise Brissard en 2016.

Vous pourrez y apercevoir des salons ornés de boiseries du 18ème siècle, ainsi que des sculptures ornant les jardins, classés à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, tout comme ses toitures et façades.


Sujet Domaine et Hôtel de Noailles
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OrigineMairie de Saint-Germain-en-Laye
Date de révision11/09/2023


Sujet Hôtel de Noailles
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OrigineFond Gisèle et Roger Brissard
Date de révision10/05/2023
L’HÔTEL DE NOAILLES
Élisabeth Reinhardt, la façade sur jardin, bâtiment sud, état actuel.
Élisabeth Reinhardt, la façade sur jardin, bâtiment sud, état actuel.

De facture simple et élégante, l’hôtel de Noailles a été dès son édification le bâtiment aristocratique le plus important de Saint-Germain-en-Laye par son envergure et son prestige. Au XVIIIe siècle, alors que le château royal est délaissé, il est la demeure du capitaine-gouverneur des châteaux, jardins, parcs, forêts, plaines, garennes et chasses de Saint-Germain au sens large, puisque la capitainerie elle-même couvre 90 000 hectares de Massy à Mantes, l’autorité du gouverneur s’exerçant sur la ville de Saint-Germain, Le Vésinet, Poissy et Maisons. Cette maison a reçu la visite de trois rois, Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, ainsi que de deux futurs présidents des États-Unis d’Amérique, Thomas Jefferson et John Quincy Adams. 

Il fut aussi un lieu emblématique de l’esprit des Lumières, accueillant les grands noms de la pensée et des arts ainsi que de nombreux musiciens dont Jean-Chrétien Bach et Wolfgang Amadeus Mozart.

Ce qui subsiste aujourd’hui de l’hôtel – soit les deux tiers du corps du bâtiment amputé de sa partie centrale par le percement de la rue d’Alsace (vers 1836) – permet d’en apprécier l’architecture, l’implantation, et d’approcher l’art de vivre qui y a régné pendant un siècle. Ce goût pour l’art et la culture a été relayé, dès la seconde moitié du 19ème siècle, par les différents propriétaires de cette demeure.

Élisabeth Reinhardt, la façade sur jardin de L'hôtel de Noailles avant 1836
Élisabeth Reinhardt, la façade sur jardin de L’hôtel de Noailles avant 1836
LE FONDS GISÈLE ET ROGER BRISSARD
L'aile sud de l'hôtel de Noailles aujourd'hui.
L’aile sud de l’hôtel de Noailles aujourd’hui. 

Gisèle et Roger Brissard, en prenant possession de l’appartement au rez-de-chaussée de l’aile sud en 1990, ont entrepris la restauration complète des décors intérieurs, et contribué à la restauration extérieure du bâtiment. Ils ont orné les lieux d’un ensemble mobilier et décoratif qui leur semblait en harmonie avec l’esprit de ce site historique. Ils y ont en outre  organisé, pendant vingt ans, des concerts qui réunissaient, deux fois par an, un public mélomane et fidèle.

L’ouverture à la visite a été initiée par Françoise Brissard le 14 juillet 2010 pour permettre au public de découvrir, de manière vivante et familière, l’évocation de plusieurs personnages historiques, les débuts de l’architecture classique, l’évolution du goût et de l’art des jardins.

Compte tenu du succès de cette opération et de sa volonté de perpétuer l’oeuvre de ses parents et le goût pour l’art et la culture qui a toujours habité les différents propriétaires des lieux, Françoise Brissard a ainsi décidé de créer le Fonds Gisèle et Roger Brissard destiné à protéger ce lieu historique unique et à mettre en oeuvre un projet culturel durable.

Vous pouvez lire le blog de Françoise Brissard sur la vie et activités du Fonds ici.

Pour en savoir d’avantage ou faire un don… Fonds Gisèle et Roger Brissard

FRANÇOISE BRISSARD
Françoise Brissard dans le salon doré
Françoise Brissard dans le salon doré

Françoise Brissard, fondatrice du fonds Gisèle et Roger Brissard nous a quittés en octobre 2022. Normalienne, maître de conférences à l’université Paris Descartes, consultante en communication, Françoise était une passionnée d’art, une mélomane enthousiaste et une mécène avertie.

Avec une distinction rare, elle faisait vivre l’esprit et l’agrément de l’appartement de la duchesse de Noailles. Elle y accueillait régulièrement les meilleurs interprètes du répertoire baroque et préromantique, qu’elle affectionnait tout particulièrement. Son livre Une maison de plaisance au XVIIIe siècle : l’hôtel de Noailles à Saint-Germain-en-Laye offre un précieux témoignage sur l’art de vivre au siècle des Lumières.

Son élégance, sa générosité et son intelligence manquent à tous ceux qui ont eu le privilège de la connaître. Avant sa disparition, soucieuse de préserver l’élan culturel et artistique que ses parents et elle-même avaient insufflé, elle a passé le flambeau à la jeune équipe du fonds de dotation, qui aujourd’hui poursuit et développe la saison musicale et les projets de recherche.

COMITÉ SCIENTIFIQUE DU FONDS
  • Gabriel Wick (président du comité) est docteur en histoire et enseignant à New York University – Paris.
  • Clément Dionet (directeur de la programmation musicale) est ancien élève normalien (ENS Ulm) et ancien chanteur lyrique (Guildhall School, Dutch National Opera Academy). Il est aujourd’hui fonctionnaire parlementaire du Sénat.
  • Emmanuel El Khoury est enseignant et fondateur de Les Mathos.
  • Vincent Freylin est responsable de la communication interne du Centre des monuments nationaux.
  • François Gilles est sculpteur, ancien élève normalien (ENS Cachan) et doctorant en Histoire de l’Art.
  • Isabelle Gerard est fondatrice du journal de quartier La gazette de la rue de Lorraine, et coauteur avec Elisabeth Reinhardt du livre « Promenade rue de Lorraine ». 
  • Anne-Madeleine Goulet est directrice de recherche au CNRS (Centre d’études supérieures de la Renaissance de Tours).
  • Francesco Guidoboni, architecte et docteur en histoire de l’architecture, est chargé de missions au Pôle Sauvegarde et Transmission des Patrimoines du Département des Yvelines. 
  • Louis-Joseph Lamborot est directeur de la société Hérès Architecture.
  • Gabriela Lamy est Historienne des jardins, service des ressources domaniales, direction du patrimoine et des jardins, château de Versailles

Sujet Hôtel de Noailles
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OrigineMairie de Saint Germain
Date de révision10/05/2023

Cette demeure est au centre d’un vaste domaine qui, dans son extension maximale à la fin du XVIIIe siècle, s’étendait de l’actuelle place Édouard-Detaille jusqu’à la route de la Mare-d’Ayen. Ce domaine est composé du logis et de bâtiments annexes, d’un jardin et d’un parc. L’hôtel de Noailles est construit entre 1679 et 1682 par l’architecte du roi, Jules Hardouin-Mansart (1646-1708), pour Anne-Jules de Noailles (1650-1708), maréchal de France. Il fut la résidence de trois ducs de Noailles. Adrien-Maurice (1678-1766) et Louis (1713-1793) furent gouverneurs successifs de la ville et capitaines des chasses royales jusqu’à la Révolution. En 1751, Louis de Noailles duc d’Ayen acquiert l’hôtel voisin, celui d’Aumont, et le fait détruire pour construire une place (actuelle place Édouard-Detaille) et une avenue menant du parc du château à son hôtel (actuelle rue d’Alsace). Des quatre pavillons originels, deux seulement sont encore visibles aujourd’hui dans leurs caractéristiques du XVIIIe siècle. Du corps central subsistent deux bâtiments de part et d’autre de la rue d’Alsace, aux numéros 10 et 11. Vers 1780, le duc transforme le jardin, qui fut initialement géométrique dit « à la française », en jardin pittoresque dit « anglo-chinois » ou « anglais ». Des voies actuelles comme la rue du Parc-de-Noailles, la route de la Mare-d’Ayen ou encore route du Pavillon chinois sont un témoignage du tracé des anciennes allées du jardin. Le parc, planté d’espèces rares, reflétant la passion pour la botanique de Louis de Noailles, conserve aujourd’hui quelques sujets, dont des cèdres du Liban formant un « Ensemble arboré remarquable » labellisé par l’association Arbres en 2015.

Conçu et édifié en 1679 par l’architecte du roi, Jules Hardouin-Mansart à la demande d’Anne-Jules de Noailles, cet hôtel, entouré d’un vaste jardin, a été le bâtiment aristocratique le plus important de la ville au XVIIIe siècle.

Description actuelle

De l’hôtel actuel au 10 et 11 de la rue d’Alsace subsistent les deux-tiers du bâtiment, amputé de sa partie centrale par le percement de la rue en 1836 : le pavillon nord correspond à ce qui était l’appartement du duc, le pavillon sud à celui de la duchesse, surmontés d’un étage attique légèrement remanié ainsi que la toiture.
Façades et toitures sont inscrites au titre des Monuments historiques, ainsi que les groupes sculptés, le grand et le petit salon de l’appartement « de la duchesse ». Celui-ci est ouvert à la visite pendant l’été et sur demande pour des groupes.

Place Édouard-Detaille subsistent également les bâtiments d’écurie et de remise, ainsi que deux pavillons d’angle réalisés vers 1760 au moment de la création de la nouvelle entrée du domaine.
Le quartier s’étendant de la place Detaille à la route de la mare d’Ayen a été loti sur l’emplacement de l’ancien parc.

HistoirE
Anne-Jules de Noailles. Gravure anonyme d’après F. de Troy. © Collection privée

Le commanditaire de l’hôtel est Anne-Jules de Noailles, comte d’Ayen puis duc de Noailles (1650-1708), nommé maréchal de France en 1693. Sa valeur militaire en fait un proche du roi, qui lui confie la direction du cortège devant mener son petit-fils, le futur roi Philippe V, jusqu’à la frontière espagnole.
Son fils Adrien-Maurice (1675-1766) exerce des fonctions importantes pendant la Régence et sous Louis XV. Il est nommé en 1717 capitaine et gouverneur des châteaux, jardins, parcs, forêts et chasses de Saint-Germain-en-Laye.
En 1746, il le cède de son vivant à son fils aîné Louis (1713-1793), également très proche du roi et d’ailleurs capitaine des gardes du corps de service le soir de l’attentat de Damiens en 1757. Féru de botanique, Louis de Noailles met en œuvre une politique d’agrandissement de sa propriété pour y créer un jardin pittoresque, animé de fabriques et de grottes, et y introduit de nombreuses essences rares ainsi que des arbres et des plantes venus de pays lointains.

Le mariage de l’une des petites-filles du duc, Adrienne, avec le marquis de La Fayette, facilite d’ailleurs l’introduction de plantes « américaines » dans le domaine. 

Louis de Noailles n’émigre pas au moment de l’éclatement de la Révolution mais meurt de vieillesse à Saint-Germain en 1793, échappant au sort réservé à la duchesse, guillotinée deux ans plus tard en compagnie d’une de ses filles et d’une de ses petites-filles. L’émigration de plusieurs membres de la famille de Noailles conduit à la saisie de l’Hôtel et à un projet de division en 86 lots, dont l’essentiel est acheté sous l’Empire par Pierre Antoine Bézuchet. Son successeur vendra les lots à des particuliers entre 1830 et 1839 : vers 1836 les rues d’Alsace et de Tourville sont percées, et la partie centrale de l’Hôtel détruite.

RESIDENTS ET VISITEURS CELEBRES

Sous l’ancien Régime, l’Hôtel a accueilli nombre d’illustres visiteurs : 

  • Les trois rois, Louis XIV, Louis XV et Louis XVI y faisaient régulièrement halte à la fin des chasses en forêt de Saint-Germain ; habitude reprise par Louis XVIII à la Restauration.
  • Deux futurs présidents des États-Unis d’Amérique, Thomas Jefferson et John Quincy Adams, y ont également été reçus.
  • Elisabeth Vigée-Lebrun comme Hubert Robert étaient des familiers des lieux.
  • De nombreux compositeurs et musiciens ont participé à la vie musicale de l’Hôtel, en particulier Jean-Chrétien Bach, le castrat Giusto Ferdinando Tenducci et Wolfgang Amadeus Mozart en août 1778. Plus récemment, le fonds Debussy a été conservé dans les lieux avant de trouver place dans sa maison natale rue au Pain.
ARCHITECTURE

Cette demeure est construite entre 1679 et 1682 par l’architecte Jules Hardouin-Mansart qui avait réalisé pour le roi à Saint-Germain-en-Laye le château du Val. À cette date le tout nouvel architecte du roi est en charge des projets de modifications du château royal. Ce bâtiment est connu par un plan de 1701 et des gravures de Mariette de 1681 et 1686. Les travaux de décoration se terminent en 1683.
Par la suite, le duc demande à l’architecte du roi Robert de Cotte des ornements pour ses façades : sans doute des vases sculptés, des bustes et trophées d’armes qui pourraient être ceux présents sur le porche de l’entrée du pavillon sud. Des travaux dans le domaine sont confiés à Pierre Cailleteau dit Lassurance, contrôleur des Bâtiments du roi à Saint-Germain. De 1754 et 1756, une nouvelle place (actuelle place Detaille) est réalisée changeant l’axe d’entrée du domaine sur le dessin de l’architecte du roi Ange-Jacques Gabriel. Entre 1770 et 1780, de nombreux travaux sont réalisés dans le jardin avec le concours du peintre Hubert Robert. 

Source : Une maison de plaisance au XVIIIème siècle, l’Hôtel de Noailles à Saint-Germain-en-Laye, sous la direction de Françoise Brissard et Gabriel Wick, 
© Editions Artlys, Paris, 2016 
© Photos : Françoise Brissard


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