L’ancien Hôtel de la Feuillade est situé au 24 rue du Vieil Abreuvoir. Il fait face à l’hôtel de madame de Maintenon. Le duc de la Feuillade, un homme d’armes de Louis XIV, fit édifié à Paris, pour son roi, l’actuelle place des Victoires, dessinée par Jules Hardouin-Mansart. A Saint-Germain-en-Laye, l’Hôtel de la Feuillade figure déjà sur le plan de Caron en 1680. Il apparaît plus grand qu’aujourd’hui sur le plan de Fer en 1702. Après des transformations qui ont préservé l’état qu’il acquit au début du XVIIIe siècle, sa façade est classée au patrimoine depuis 1937.
Situé face au château de Saint-Germain-en-Laye, l’hôtel de Lauzun est aussi appelé hôtel de Lauzun-Montpensier. Il est associé à l’une des plus romanesques histoires du règne de Louis XIV. S’y mêlent les affaires d’Etat, les histoires de cœur, les ambitions personnelles et les secrets d’alcôve. Plus qu’aucun autre hôtel à Saint-Germain-en-Laye, l’hôtel de Lauzun donne à voir, par la personnalité et la destinée mêmes de son propriétaire, tout un écheveau de relations singulières liant d’éminents personnages logés à quelques arpents les uns des autres. L’Hôtel de Lauzun, c’est l’histoire de France dans un mouchoir de poche !
L’hôtel de Conti est situé à Saint Germain-en-Laye sur l’ancienne place du château, actuelle place Charles-de-Gaulle. La façade du 18e siècle a été conservée. Elle donne aujourd’hui l’idée d’un hôtel visible mais modeste dans ses proportions et ses ambitions, surtout si on le compare à d’autres biens des Bourbon-Conti, connus pour leur magnificence. On accède à l’hôtel par un petit porche donnant sur une cour, qui offre une charmante vue intérieure. L’hôtel est aujourd’hui habité par des propriétaires privés. Un cartouche surmonté d’une coquille signale l’ancien hôtel de Conti.
L’Hôtel de La Vrillière est l’un des plus élégants hôtels particuliers de Saint-Germain-en-Laye. L’entrée par la rue de la République donne accès à la petite cour pavée de l’actuelle Maison des Associations, qui abrite une modeste salle de spectacle située dans l’ancienne chapelle attenante à l’hôtel. Après avoir fait l’objet d’usages privés sous l’Ancien Régime, l’hôtel a très tôt été consacré à des usages publics, en abritant notamment le Comité de Salut Public du district de Saint-Germain-en-Laye pendant la Révolution française.
L’Hôtel du Prince de Soubise, François de Rohan (ou Roan au 17e siècle), est située place Charles de Gaulle, ancienne place du Château. Entièrement reconstruit au milieu du XVIIIe siècle, il compose un ensemble avec l’Hôtel de Conti, immédiatement voisin. C’est la seconde demeure des Rohan-Soubise à Saint-Germain, après l’Hotel de Rohan et Vieuville, situé rue des Ursulines.
L’hôtel de Sourches est situé à l’angle de la rue des Ecuyers et de l’actuelle rue de la procession. Il est aujourd’hui prolongé par une école primaire, construite en 1901. L’hôtel fut probablement édifié par Louis François de Bouchet, marquis de Sourches et célèbre mémorialiste, à moins qu’il ne le fut un peu plus tôt par son père Jean du Bouchet.
L’Hôtel Le Grand porte le nom du propriétaire qui le fit édifier au début du XVIIIe siècle. A la différence d’autres hôtels particuliers de Saint-Germain, l’hôtel Le Grand ne fut pas édifié par un noble de la cour mais par un notable local. Actuellement situé au 3 rue du Maréchal Joffre, l’hôtel donnait sur l’ancienne rue de Mantes, près de laquelle se tenait l’un des plus anciens et plus importants marchés aux porcs de la région parisienne. Depuis un siècle, l’hôtel accueil le conservatoire de musique de Saint-Germain-en-Laye, pour les usages duquel il a été remanié au cours des ans, tout en gardant la physionomie qu’il acquit au XIXe siècle.
Cette belle demeure, qui figure sur des plans de 1700 et 1702 sous le nom d’Hôtel de Menevillette,formait avec les Petites Ecuries du roi mitoyennes, un ensemble dont l’entrée principale se situait rue des Bûcherons. La date de sa construction est bien antérieure au 22 mars 1667, date à laquelle le marquis de Vibraye le cède à Claude Mayen. Ce dernier revend cette belle demeure en 1680 à Charles Honoré d’Albert, gendre de Colbert, devenu duc de Chevreuse, puis duc de Luynes et Pair de France, capitaine-lieutenant des deux cents Chevau-légers de la Garde de Louis XIV. A sa mort, en 1712, l’hôtel de Chevreuse passe directement à son petit-fils Charles Philippe d’Albert de Luynes (1695-1758) qui le revend en 1735…
Commençant par Louis XIV où une soixantaine d’hôtels seigneuriaux sont édifiés, en passant par Napoléon III avec l’hôtel du Mess de la Garde Impériale, découvrez les plus beaux hôtels particuliers de Saint-Germain-en-Laye.