C34 -Circuit du patrimoine


Sujet C34 : Petit circuit du patrimoine
Longueur 1,7 km – Dénivelé 28 m – 1:30
ModePédestre
Proposé par Philippe GOUT
LienIci
Date de révision17/09/2023

Ce circuit est celui que j’ai fait lors des journées du patrimoine en partant de l’office du tourisme, au 3 rue Henri IV, à côté du théâtre Alexandre Dumas.

Villa Eugénie Désoyer (@Philippe GOUT)
@Philippe GOUT

Madame DESOYER, issue d’une famille de négociants en vins et alcools, appréciait particulièrement un alcool « Le Saint-Germain » :

Affiche (Améliorée@Philippe GOUT)
Facade de l’antiquaire
Façade offerte par M.Larcade (@Philippe GOUT)
Origine de la façade (@Philippe GOUT)

Ici se trouvait l’ancien théâtre où les oeuvres d’Alexandre Dumas furent jouées (écrites à Saint-Germain : Le comte de Monté Cristo, les 3 mousquetaires, la reine Margot). Le nouveau théâtre Alexandre Dumas a été inauguré en 1980.

Théâtre Alexandre Dumas (@Philippe GOUT)
ARRET ENTRE LE VIEUX CHÂTEAU ET L’EGLISE

L’église Saint-Germain a été construite pour la première fois sous le règne de Robert II, vers l’an 1000. Elle fut dédié à l’évêque de Saint Germain. (livre p60)

Anciennes demeures près de l’Église Saint-Germain (@Philippe GOUT)

Saint-Germain « en-Laye », parce que « Laye » est l’entrée dans la forêt.

L’église fut reconstruite 4 fois, au 14, 17 et 19ème siècle.

Le château a des origines médiévales et remonte, pour sa première construction à Louis VI Le Gros : présence d’un fossé, ancien pont-levis.

Les fenêtres du bas sont petites et ont été creusées ultérieurement. Le toit en terrasse caractéristique de François 1er (pour mieux voir les chasses) est entouré de « F » et de salamandre, emblème du roi. Il y séjourna 1000 jours… ce qui, pour lui, est beaucoup !

Vue du château (@Philippe GOUT)

En 1682, Louis XIV quitte ce château pour aller à Versailles. Peut-être trop petit et difficile à agrandir ?

Le château est « abandonné » pendant 200 ans jusqu’en 1862, (il devint entretemps une prison), date à laquelle Napoléon III en fait le « Musée des antiquités nationales » qui deviendra plus tard le « Musée d’archéologie nationale » .(livre P68)

Musée National d’Archéologie (@Philippe GOUT)
Contournement de l’eglise

Arrêt devant la plaque de Jacques II, roi d’Angleterre, d’Ecosse et d’Irlande. Arrière petit fils de Marie Stuart, il fut chassé de ses pays à cause de sa religion catholique et vint se réfugier chez son cousin, Louis XIV avec les Jacobites.

Lors d’une rénovation de l’église, on découvrit une boîte en plomb contenant les entrailles de Jacques II qui repose maintenant dans l’église. (livre P37)

Tombe de Jacques II (@Philippe GOUT)
Direction vers le clocher

Et arrêt devant la statue de Claude Debussy offerte par des Américains et dont le pied évoque des oeuvres de l’artiste. Claude Debussy est né à Saint-Germain et fut baptisé dans cette église. Il a un musée dans la rue au pain.(livre P53)

Plus loin, à gauche, la statue de l’abbé Pierre Poscaro, aumônier du STO, mort en déportation.

A noter que l’église est orientée à l’ouest, pout donner sur le château, ce qui est inhabituel.

Direction rue de la salle

en passant sous le porche pour admirer la plus ancienne maison de Saint-Germain, (16ème siècle) dans cette rue sinueuse et étroite en direction de l’église.

Au coin, à gauche, l’hôtel de Villeroy, puis les hôtels de Conti, cousin du Roi, et de Soubise, une famille bretonne.

Hôtel de Conti (@Philippe GOUT)
Le « Soubise » (@Philippe GOUT)

On remarquera entre les hôtels, des constructions de « dents creuses » qui viennent combler les vides.

Derrière nous, l’hôtel de « la grande demoiselle », duchesse de Montpensier, la femme la plus riche de France, cousine du roi…

Ancien hôtel de Mademoiselle (@Philippe GOUT)

Devant, la Sainte Chapelle qui servit de modèle à celle de Paris.

Chapelle du château (@Philippe GOUT)

On remarquera les vitraux gigantesques pour une chapelle du 13ème siècle. (cerclés de fer pour renforcer leur structure) (livre P13)

Direction vers la rue du Viel abreuvoir

Ainsi nommée parce qu’il fallait faire boire les chevaux !

Arrêt devant le très bel hôtel de La Feuillade, duc et « bon courtisan ».

Ancien hôtel de La Feuillade – 1708 (@Philippe GOUT)

Puis, sur le même trottoir, l’hôtel du duc de Montausier qui fut chargé de l’éducation (sévère) du fils de Louis XIV. Son caractère austère aurait inspiré Molière dans le Misanthrope. Il fut ensuite habité par Liautey.

En traversant, on peut admirer l’hôtel de la Marquise de Maintenon, la seconde femme de Louis XIV, qui commence sa vie en prison, fait la manche à La Rochelle, épouse un noble proche du roi qui meurt rapidement. La veuve Scarron fut chargée de l’éducation des enfants non légitimes du roi. Le roi lui ayant donné de l’argent, elle achète le château de Maintenon et n’a jamais habité à cet endroit. Elle se marie secrètement avec le roi et sera son épouse pendant 30 ans. En fin de vie, elle crée La maison royale de Louis à St Cyr, école pour les filles d’officiers décédés.(livre P24)

Ancien hôtel de Madame de Maintenon (@Philippe GOUT)
Direction rue des coches

Ainsi nommé parce que de cet rue partaient les « voitures » vers Paris. On se trouve place « Dauphine » dont le nom vient du dauphin du roi. Voir rue des coches, l’hôtel de Guise. (livre P46)

Rue des coches (@Philippe GOUT)
Passage rue de l’aigle d’or

Voir dans la boulangerie « Le gâteau Saint-Germain ».

Plus loin, l’hôtel de Retz qui a appartenu à la famille Gondi, des grands conspirateurs. Reconstruit au 18 ème siècle, il a appartenu au grand-père d’Alexandre Dumas.

Au fond de la rue, la caserne qui était auparavant « les écuries royales ». En faisant le tour de la caserne, aujourd’hui logement pour des militaires, on aperçoit un grand portail surmonté d’un aigle impérial, Napoléon III y ayant installé la garde impériale.

Aigle (@Philippe GOUT)

On arrive place royale avec de l’autre côté, le manège royal créé par Louis XVIII. (livre P28)

Place royale (@Philippe GOUT)
Le manège royal (@Philippe GOUT)
Cartouche royal – Louis XVIII (@Philippe GOUT)

À droite, le lycée Saint-Erembert, avec un bâtiment au crépis jaune où habita Alexandre Dumas durant 4 ans. (Bien plus longtemps que dans le château de Monte Cristo où il ne vécut qu’un an et qu’il dût quitter pour s’exiler en Belgique (problèmes fiscaux !)

Alexandre Dumas interprétait librement l’histoire. Il aurait dit  » On dit que j’ai violé l’histoire, je lui ai fait de beaux enfants ! »

Enfin plus loin, pour terminer, le mess des officiers de la garde impérial, une idée venue d’Angleterre … (livre P56)