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Temple protestant


La page présente :

  • L’intérieur du temple,
  • Une vue extérieure,
  • Un tableau de Pierre-Antoine (de) Labouchère – Huile sur bois de 1868, accroché dans l’arrière salle.

La reine, Jeanne d’Albite, arrive d’Archiac avec ses deux enfants. 

Sitôt descendue de sa voiture, suivie par deux de ses dames et par Victor Brodeau, son secrétaire, ou par Barbier de Francourt, le chancelier de Navarre, elle pousse de sa main droite le jeune Henri, en armure, vers son oncle, Louis de Bourbon, prince de Condé. Sa main gauche prend celle de sa fille Catherine.
Face à eux, les chefs militaires sont assemblés autour des deux grandes figures huguenotes que sont Louis de Bourbon et Gaspard de Coligny, amiral de France.
Il y a là notamment, François d’Andelot, le frère de l’amiral de Coligny, La Noue, La Rochefoucauld, Montgommery, Soubise et Rosny, le père du futur duc de Sully. Appuyé sur un tabouret et sur une table recouverte d’un drap aux armes des Condé, Henri de Bourbon, fils du prince de Condé et cousin germain d’Henri de Navarre, observe la scène. Les deux jeunes gens formeront « l’armée des Princes » au cours de la troisième guerre de religion.

Carte du livre : B

Adresse : 1 avenue des Loges

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Temple protestant (ancienne photo améliorée@Philippe GOUT)
Temple protestant (photo 2023@Philippe GOUT)
Bible (@Philippe GOUT)

Sujet Eglise protestante unie
LienIci
OrigineSite officiel
Date de révision21/05/2023

Sujet Histoire
LienIci
OrigineWikipédia
Date de révision21/05/2023
Sous l’Ancien régime

Du 9 septembre au 9 octobre 1561, durant le Colloque de Poissy, le château de Saint-Germain héberge le théologien calviniste Théodore de Bèze. La reine protestante de Navarre Jeanne d’Albret, fille de Marguerite de Valois-Angoulême (sœur de François Ier) et mère du futur Henri IV, née à Saint-Germain, est reçue au château par Catherine de Médicis. Elle fait célébrer dans la chapelle du château la Sainte-Cène réformée en alternance avec la messe catholique.

Le 17 janvier 1562, la régente Catherine de Médicis, conseillée par le chancelier Michel de L’Hospital, fait signer au roi Charles IX l’édit de janvier, ou édit de tolérance de Saint-Germain, qui reconnaît officiellement aux protestants le droit de s’assembler pour leur culte dans les faubourgs des villes et à la campagne. Le 8 août 1570 est signé l’édit de Saint-Germain, qui met fin à la troisième guerre de Religion. Les Huguenots obtiennent quatre places de sûreté : La RochelleCognacMontauban et La Charité. Les protestants recouvrent la liberté de culte dans les faubourgs de deux villes par gouvernement. Les persécutions reprennent sous Louis XIV, avec la Révocation de l’Édit de Nantes en 1685, jusqu’à la Révolution française.

Depuis la Révolution

En 1844, Napoléon Peyrat est nommé pasteur auxiliaire puis titulaire de la paroisse de Saint-Germain-en-Laye. Il fait édifier le temple en 1862, sur l’emplacement de l’ancien hôtel de Noailles, détruit sous la Monarchie de Juillet. Il est situé à l’entrée de la ville.

En 1870, pendant le siège de Paris par l’armée prussienne, Napoléon Peyrat doit négocier avec les officiers allemands qui veulent réquisitionner le lieu pour y célébrer leur culte. Il meurt à Saint-Germain le 4 avril 1881, après avoir écrit plusieurs ouvrages de poèmes et d’histoire du protestantisme en France. Le temple est labellisé Patrimoine d’intérêt régional le 19 novembre 2021.

Pasteurs

Le premier pasteur est Napoléon Peyrat. Entre 2011 et 2022, Julien Coffinet en est le pasteur. Deux plaques en marbre affichées dans le temple conservent la mémoire des pasteurs successifs.


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