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Nombre et plus…


La page présente certains fondamentaux de Saint-Germain-en-Laye.

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Dessin de la ville (dessin@Philippe GOUT)

Nivellement
Niveau central (@Philippe GOUT)

TRANSPORTS
Premier chemin de fer en France – 24 août 1837 (Améliorée@Philippe GOUT)
Entrée de la gare (Améliorée@Philippe GOUT)
Gare de Saint-Germain-en-Laye (Améliorée@Philippe GOUT)
Souvenir de Saint-Germain-en-Laye (Améliorée@Philippe GOUT)
Tramway proche de l’église Saint-Germain (Améliorée @Philippe GOUT)

En 1890, le premier tramway à vapeur reliant Saint-Germain-en-Laye à la place de l’Étoile est inauguré.

Tramway vers Poissy vers 1910 (Améliorée Philippe GOUT)
Place du Château et train à vapeur pour l’Étoile (Améliorée Philippe GOUT)
Ancien tramway (Améliorée@Philippe GOUT)
Tram (@Philippe GOUT)

En 2023 est inaugurée la ligne T13 vers Saint-Cyr-l’École.

Cabine du tram de la ligne T13 (@Philippe GOUT)

Sujet Présentation de Saint-Germain-en-Laye
LienAucun
OrigineTexte de Benoît Battistelli
Élu, Responsable de la culture
Date de révision20/05/2023
SAINT-GERMAIN-EN-LAYE VILLE-NATURE


     Trois univers constituent le territoire de Saint-Germain-en-Laye :

  • La forêt naturelle ou sauvage avec la Forêt domaniale, plus grande forêt la plus proche de Paris, accessible directement par le RER, qui, au cours des siècles, a accueilli des ermites, des communautés religieuses, les chasses royales, des pèlerinages, des fêtes populaires qui perdurent à travers la Fête des Loges, et aujourd’hui des centaines de milliers de promeneurs, joggeurs, cyclistes. Véritable poumon vert de la capitale !
  • La nature modelée et magnifiée par l’homme avec le parc du Château dessiné par André Le Nôtre avec ses jardins à la française, ses bassins et sa Grande Terrasse longue de 2 km et qui offre une vue exceptionnelle sur la vallée de la Seine, le bassin parisien, La Défense et Paris. Mais aussi les nombreux espaces verts publics et surtout les jardins privés qui scandent et aèrent la Ville;
  • Le tissu urbain façonné au fil des siècles avec ses monuments publics, ses hôtels particuliers, ses échoppes, ses quartiers résidentiels, son habitat collectif, ses ruelles, ses places, ses avenues. Avant même que ne se développent les concepts de ville verte, d’écoquartiers, Saint-Germain-en-Laye, comme Monsieur Jourdain et sa prose, se construisait dans le respect de ces principes : une ville à la densité urbaine maîtrisée, une ville-nature, la nature dans la ville. Il faut y ajouter l’eau. Saint-Germain-en-Laye est non seulement un poumon vert, mais aussi un château d’eau, source de rus et ruisseaux qui alimentent la Seine. Le plus important d’entre eux, le ru de Buzot, bénéficie d’un programme de régénérescence permettant la réalisation d’une coulée bleue. Mais surtout il y a le Grand bassin, juste au-dessus de la gare RER, dans la perspective des Loges. Plus grand bassin rond d’Île-de-France, il achève l’œuvre de Le Nôtre à la jonction de la Forêt, du Parc et de la Ville. La ville dans la nature, la nature dans la ville vert et bleu.
HISTOIRE et PATRIMOINE

Pendant plusieurs siècles, lieu de résidence du Souverain, et donc lieu d’exercice du pouvoir, Saint-Germain-en-Laye, Ville royale, Ville impériale, dispose d’un patrimoine historique exceptionnel.
En premier lieu, le Château avec son Domaine qui comprend des jardins remarquables, la Grande Terrasse, véritable belvédère sur Paris et l’Île-de-France, et les vestiges du Château neuf (Rampe des Grottes, mur des Lions…) récemment restaurés et mis en lumière. Le Château lui-même bénéficie d’un programme pluriannuel de grande ampleur qui lui redonne sa splendeur passée. Dans l’histoire de l’architecture nationale, le Château de Saint-Germain-en-Laye constitue un des premiers exemples de résidence royale médiévale transformée sous l’influence de la Renaissance italienne.
Ce Château n’a pas été simplement une des principales résidences royales, ce qui lie Saint-Germain-en-Laye étroitement à l’histoire de France et de l’Europe. Il marque géographiquement l’aboutissement de l’axe historique qui part du Louvre et structure le développement de Paris par la place de la Concorde, les Champs-Élysées, l’Arc de Triomphe et l’Arche de La Défense.
Après le départ du Roi et de la Cour à Versailles, le Château a connu une phase de déclin qui s’est terminée en 1862 quand Napoléon III décida de confier à Eugène Millet sa restauration et d’y créer le Musée des Antiquités celtiques et gallo-romaines. Devenu Musée Archéologique nationale il est une référence mondiale dans ce domaine et expose quelques 30 000 objets et séries dont la Dame de Brassempouy, statuette en ivoire constituant la 1re représentation féminine réaliste de l’histoire de l’humanité (- 23 000 av. J.-C.).
La présence du Roi et de la Cour a favorisé l’implantation de monuments publics (le Manège royal, l’Église Saint-Germain), de grandes demeures aristocratiques (l’Hôtel de Noailles), des hôtels particuliers, mais aussi tout un habitat lié à des activités artisanales, commerciales et de service qui fait le charme et l’authenticité uniques du centre historique rénové et réhabilité ces dernières décennies et protégé en secteur sauvegardé.

CULTURE

À l’époque royale, Saint-Germain-en-Laye a connu une intense activité culturelle et artistique. À l’occasion de grands événements tels que naissances (Henri II, Charles IX, la reine Margot, Louis XIV) ou mariages royaux (François 1er et Claude de France), réception de délégations étrangères, signature de traités… les plus grands artistes de chaque génération (Lulli, Molière, Bossuet, Le Brun, Rigaud…) ont créé des œuvres majeures.
Cette vitalité s’est poursuivie au 18e siècle grâce aux Noailles, Capitaines-Gouverneurs de la Ville, qui ont accueilli les plus grands esprits de l’époque : Mozart, Voltaire, Rousseau, Benjamin Franklin…
Au 19e siècle, la 1re ligne ferroviaire pour voyageurs construite en France rapproche Paris de Saint-Germain-en-Laye qui devient un lieu de loisirs et de détente particulièrement prisé. Artistes, intellectuels, hommes politiques y séjournent. Adolphe Thiers y meurt en 1877. Victor Hugo séjourne à Fourqueux. Alexandre Dumas s’installe à la Cité Médicis, construite par les frères Pereire au débouché du chemin de fer, et crée un théâtre qui rivalise avec les grands théâtres parisiens. Alexandre Dumas fils écrit à Saint-Germain-en-Laye la Dame aux camélias, une des œuvres littéraires les plus lues et représentées au monde.

Claude Debussy naît à Saint-Germain-en-Laye en 1862. Sa maison natale, en cœur de Ville, est devenue un musée consacré au grand compositeur, mondialement reconnu, en particulier en Asie. Elle y accueille concerts, expositions, festivals. Elle bénéficie d’un programme complet de rénovation entrepris par la Ville pour célébrer le plus illustre Saint-Germanois avec Louis XIV.
La fin du 19ème et la 1ère moitié du 20e siècle est une période particulièrement faste. Musiciens (la famille Alain), artistes, peintres s’installent à Saint-Germain-en-Laye autour de Maurice Denis, chef de file des nabis, qui acquiert Le Prieuré, ancien hôpital général royal commandé par Mme de Montespan, favorite de Louis XIV. En 1976, ce monument historique est acquis par le Département des Yvelines qui, grâce à une importante donation de la famille Denis, y crée un musée Maurice Denis consacré aux œuvres de ce peintre et de ses amis nabis et symbolistes.
Fière de son patrimoine architectural et immatériel, Saint-Germain-en-Laye mène une politique culturelle active, diversifiée et résolument tournée vers l’avenir avec un double objectif : proposer des spectacles et des événements de très haute qualité et favoriser dans tous les domaines artistiques la pratique-amateur. Elle s’appuie sur un tissu dynamique d’associations (chorales, ateliers de peinture, de sculpture, écoles de danse, de théâtre, groupes de musiques actuelles et amplifiées…) et un réseau d’équipements publics : médiathèques, conservatoire de musique, théâtre, salle d’expositions, collections municipales.

JEUNESSE – ÉDUCATION – SPORT

Saint-Germain-en-Laye est une ville jeune : 23 000 élèves et étudiants pour près de 50 000 habitants.

L’éducation occupe une place centrale. Depuis l’institution pour jeunes filles fondée par Mme de Campan en 1794 et qui deviendra sous Napoléon 1er la Maison d’éducation de la Légion d’honneur, le nombre d’établissements scolaires, tant publics que privés, n’a cessé d’augmenter en offrant toute la gamme des formations possibles.
À titre d’exemple, il y a un lycée agricole et horticole accueillant 500 élèves, des lycées techniques, professionnels, d’enseignement général et un lycée international, héritier de l’école du SHAPE créée par le Général Eisenhower en 1952, qui comprend aujourd’hui 14 sections internationales et accueille plus de 2000 élèves.
L’enseignement supérieur s’est récemment considérablement renforcé avec l’ouverture en 2013 de Sciences Po St Germain et pourrait accueillir d’ici quelques années 5000 étudiants.
À tous les niveaux, l’exigence de qualité prime et l’excellence est visée.
Saint-Germain-en-Laye est également une ville sportive tant par une pratique-amateur largement répandue dans toutes les couches de la population et les différentes générations que par un club professionnel emblématique : le PSG.
Saint-Germain-en-Laye dispose de nombreux équipements : gymnases, terrains de football, rugby, hockey, paddle, tennis couverts et à l’air libre, piscine olympique, athlétisme, murs d’escalade, 2 clubs de golf proposant plusieurs parcours de 18 trous.
Toutes les disciplines sont représentées, du cyclisme, aux sports martiaux, aux jeux de ballon et à la marche, et animées par des associations regroupant plusieurs milliers d’amateurs et de licenciés de tous âges.

UNE VILLE CONNECTÉE ET INTERNATIONALE

Résolument tournée vers les nouvelles technologies de l’information et de la communication, Saint-Germain-en-Laye est une ville connectée. Elle dispose d’espaces de coworking, d’un incubateur de start-up orientées vers l’innovation numérique et sociale (le Quai des Possibles dans l’ancienne gare de chemin de fer). Son pôle Santé est en pleine rénovation. Elle accueille le centre de contrôle du système européen de satellites GALILEO au Camp des Loges.
Saint-Germain-en-Laye favorise les mobilités douces : terminus depuis 1972 de la ligne A du RER, la ligne la plus fréquentée en Europe, pistes cyclables, garage à vélo de 300 places, création d’un tram-train qui la reliera à Paris (via le RER), à Versailles et à Cergy Pontoise.
La présence du Lycée international, la proximité de Paris et du quartier de La Défense, le rôle joué au cours des siècles et jusqu’à aujourd’hui dans les relations européennes, son niveau culturel et éducatif élevé font de Saint-Germain-en-Laye une ville internationale. Elle abrite en son sein plusieurs communautés étrangères, principalement européennes, qui représentent près de 15 % de sa population.

Elle dispose d’une Maison de l’Europe et organise chaque année des événements et manifestations de dimension européenne comme le marché européen.

UNE VILLE ACTIVE ET SOLIDAIRE

Dominant la vallée de la Seine sur la route de Normandie, Saint-Germain-en-Laye est très tôt un lieu d’échanges. Cette vocation s’est affirmée au fil des siècles. Et aujourd’hui avec ses marchés et ses 800 boutiques en centre-ville, Saint-Germain-en-Laye est le plus grand centre commercial à ciel ouvert de la région parisienne. L’offre couvre tous les segments, en particulier les métiers de bouche, la mode, les services à la personne, les activités tertiaires (banques, assurances, immobilier, tourisme).

Héritiers des maîtres artisans qui travaillaient pour le Roi et la Cour, les métiers d’art sont regroupés en centre-ville dans le quartier Saint-Christophe où se mêlent tapissiers, mosaïstes, enlumineurs, orfèvres, ébénistes, luthier, relieurs, céramistes…

Zone d’activités où le taux d’emploi est supérieur à la moyenne nationale, Saint-Germain-en-Laye favorise la mixité sociale et intergénérationnelle. Elle développe une politique active et volontariste d’habitat social (près de 25 % des logements) dans un contexte où le foncier est très rare et où 90 % du territoire communal est occupé par la forêt domaniale, et donc inconstructible.


Sujet Les grandes dates
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OrigineMairie de Saint-Germain-en-Laye
Date de révision11/09/2023

Sujet Anecdotes et personnages célèbres
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OrigineMairie de Saint-Germain-en-Laye
Date de révision11/09/2023

Au fil de son histoire, Saint-Germain-en-Laye a vu naître, vivre et mourir de nombreux personnages célèbres : princes, rois, poètes et musiciens, philosophes, scientifiques ou hommes politiques… La ville a accueilli également nombre d’hôtes illustres.

Ils sont nés à Saint-Germain-en-Laye
  • Henri II en 1519
  • Marguerite de France, la reine Margot, en 1553
  • Jeanne d’Albret, mère d’Henri IV et grande figure de la Réforme, en 1528
  • Charles IX en 1550
  • Louis de Buade comte de Frontenac, gouverneur de la Nouvelle-France (Canada), en 1622
  • Louis XIV en 1638
  • Philippe de France, duc d’Orléans, en 1640
  • Philippe de France, duc d’Anjou, fils aîné de Louis XIV en 1660
  • Marie-Louise d’Angleterre, fille du roi Jacques II d’Angleterre exilé à Saint-Germain-en-Laye, en 1692
  • Claude Debussy en 1862
  • Edouard Bourdet en 1887
  • Jehan Alain en 1911
  • Christian Fouchet en 1911, ambassadeur, ancien ministre et compagnon de la première heure du général de Gaulle
  • José Artur en 1927
  • Michel Pericard (1929-1999), ancien maire de Saint-Germain- en-Laye (1977-1999),député des Yvelines (1978-1999) et vice-président de l’Assemblée nationale (1997-1999)
  • Jean-Edern Hallier en 1936
  • Pierre Douglas en 1941…
Ils sont décédés à Saint-Germain- en-Laye
  • Louis XIII en 1643
  • Jacques II, roi d’Angleterre, Louis XIV accorda son hospitalité durant l’hiver 1688-1689 à la famille de son cousin en exil, Jacques II, sa femme et leur fils
  • Le chevalier de Ramsay en 1743, né en 1684 à Ayr, ville jumelle
  • François de Beauharnais, beau-père de Joséphine, en 1800
  • Le prince de Polignac en 1847
  • Adolphe Thiers, président sous la IIIe République, en 1877
  • Le poète Catulle Mendès en 1909
  • Henri Cochet, champion de tennis six fois vainqueur de la coupe Davis, en 1987
  • Suzanne Chantal, romancière, en 1994…
Ils ont séjourné à Saint-Germain- en-Laye
  • Molière, alias Jean-Baptiste Poquelin, vient pour la première fois à Saint-Germain-en-Laye lors du baptême de la fille d’un de ses comédiens (le registre est conservé aux Archives municipales). C’est à Saint-Germain-en-Laye qu’il obtient de Louis XIV une reconnaissance officielle pour sa troupe qui devient la Troupe du Roy, au Palais-Royal, supplantant ainsi ses rivaux de la Troupe de l’Hôtel de Bourgogne. C’est de la fusion de ces deux troupes, après le décès de Molière, que naîtra la Comédie-Française. Nombre de ses spectacles furent donnés dans la salle des fêtes du château.
  • Mozart séjourne à Saint-Germain- en-Laye au cours de l’année 1778. Il y vient pour une journée, le 27 août 1778, mais prolonge son séjour pendant lequel il écrit une scène avec accompagnement piano, hautbois, cor et basson.
  • Benjamin Franklin, 1706-1790, né à Boston. Cet homme aux multiples fonctions, plus connu pour avoir inventé le paratonnerre, séjourne chez le Prince maréchal de Beauvau au château du Val en 1778.
  • Alexandre Dumas père et fils – Le père écrit « Les Trois mousquetaires » et « Le Comte de Monte Cristo » à Saint-Germain-en-Laye. Alexandre Dumas père, outre le commandement de la Garde nationale de Saint-Germain- en-Laye, y dirige le théâtre. Son fils écrit quant à lui « La Dame aux camélias » à Saint-Germain-en-Laye.

Et bien d’autres comme… Christine de Pisan, Ronsard, Marie Stuart, René Goulaine de Laudonnière, Théophraste Renaudot, Tourville, Turenne, Colbert, Madame de Maintenon, saint Vincent de Paul, Madame de Sévigné, La Rochefoucauld, Marie-Anne de Bavière (épouse du Grand dauphin), Bossuet, Couperin, Saint-Simon, Voltaire, Necker, Turgot, Chateaubriand, Beauvau, Stendhal, Delibes, Paul et André Vera.

Musiciens, peintres et écrivains


Musiciens

  • Claude Debussy

Vécurent ou séjournèrent à Saint-Germain : Lully, le chorégraphe Noverre (qui travailla pour Mozart), Félicien David, Hector Berlioz, Delibes, Offenbach… Citons encore Jehan Alain, compositeur et organiste, mort pour la France en 1940 dans sa 30e année et sa sœur Marie-Claire Alain, organiste titulaire des grandes orgues de l’église Saint-Germain.

Peintres

  • Maurice Denis, dont le musée éponyme est consacré aux symbolistes et aux nabis.
  • Henry Marret. (ndl)

Ont séjourné : Turner, François Bonvin, Pierre Bonnard, le Douanier Rousseau, Edouard Detaille, Chastel, Bosco…

Kijno dont les œuvres se retrouvent dans les grandes collections privées, au musée national d’Art moderne de Paris ou encore aux musées du Havre, de Lille et de Marseille.

Sujet Présentation de Saint-Germain-en-Laye
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OrigineTexte de Benoît Battistelli
Élu, Responsable de la culture
Date de révision20/05/2023


Sujet Un élément du patrimoine : le panneau Michelin du centre ville
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OrigineLes Amis du Vieux Saint-Germain – Une page d’archive – N°84 – Michel Levannier
Date de révision18/10/2023
Voir page 8 du livre

Le 28 mai 2023, la société en commandite Michelin a célébré ses 124 ans d’existence. Elle fut créée par les deux frères Michelin, André et Edouard, en 1889. Elle compte aujourd’hui quelques 120 000 employés répartis dans le monde entier, toujours à la pointe de l’innovation pour fabriquer la plus vaste palette de pneumatiques, ce qui vaut à Michelin d’être le leader mondial dans ce secteur.

L’action diversifiée de cette société concerne aussi le quotidien d’entre nous par ses cartes routières et atlas, par ses Guides verts, par son fameux Guide rouge annuel des restaurants et hôtels, par ses services numériques d’aide à la mobilité. Mais dès le début du XXe siècle, Michelin, concurremment avec le Touring Club de France et suivi par Dunlop dans les années vingt puis ensuite par Citroën, participe à la mise en place dans toute la France d’une signalétique s’inspirant du modèle anglais. Ces panneaux disparaissent au fil du temps mais ceux qui subsistent s’inscrivent dans les paysages et prennent de nos jours une valeur patrimoniale certaine qu’il convient de préserver.

À cet égard, Saint-Germain en possède un bel exemple au pied du clocher de l’église, face à la rue de Pontoise, qui indique les directions de Paris et de Versailles.

À l’arrière, une plaque de nivellement portant le blason de la ville et juste à côté la mention suivante gravée dans la pierre :

« Repère central à 66 m au – dessus du pont de la Tournelle. Le zéro de l’échelle du pont de la Tournelle est à 26,25 mètres au-dessus du niveau de la mer. »

Au-dessus, une plaque bleue apposée le 25 août 1945 rappelle la mémoire d’une victime civile de la guerre : « Ici fut tuée le 20 août 1944 Madame Neuilly, victime de la barbarie nazie. » Madame Neuilly, née Bataille, habitait 6 passage Jadot et fut la victime d’une fusillade perpétrée par un officier allemand.

Le panneau Michelin placé avant-guerre est toujours en bon état. De dimension normée (1 m x 0,60 m – épaisseur 8 cm), il est en lave émaillée sur un pied en béton. Ce type de panneau fut produit par la firme de 1910 à 1971, période d’expansion continue de l’automobile. En lettres, chiffres et flèches noirs sur fond blanc, il indique l’appartenance du lieu à la Seine et Oise découpée en 6 nouveaux départements en 1964. À la base du panneau, on lit la mention « poteau Michelin ».

Les Amis du Vieux Saint-Germain – Une page d’Archive n° 84 du 18/10/2023

L’emplacement choisi est stratégique : la rencontre de quatre flux en patte d’oie à l’intersection de l’axe nord-sud formé par la rue Au pain et la rue de Pontoise, et de l’axe est-ouest constitué par la rue de la République et la rue de la Paroisse qui ouvre à la circulation la route de « Paris-Porte de Neuilly ».

D’après un classement officiel utilisant les six premières lettres de l’alphabet, ce panneau routier est du type D, bien que l’on ne sache pas exactement quand il a été posé. Michelin adopta en 1928, après quelques essais, un autre modèle de bornes d’angle d’ailleurs mentionné dans la circulaire de 1930 sur la signalisation routière et dans l’instruction générale de 1946, date à partir de laquelle sa production diminua. Les avantages de ce modèle sont vantés par le constructeur :

« La borne d’angle, avec ses quatre faces, peut remplacer jusqu’à huit poteauxL’attention du touriste est beaucoup plus concentrée et les erreurs, les hésitations sont supprimées. […] La borne résiste à toutes les intempéries. Son poids, sa rigidité, sa forme massive, la mettent à l’abri de mille dangers qui guettent le poteau. Elle est immuable. Sa forme à tête carrée surmontée d’un chapeau pointu permet l’écoulement des eaux de pluie.» 2

Notons que, outre l’aspect utilitaire, cette borne est d’une grande lisibilité et d’entretien facile.

Autre type : un rectangle très allongé indiquant l’entrée ou la
sortie de la ville. Celui représenté sur la photo, avenue des Loges a disparu, mais sur l’avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, il en existe encore un, apposé sur un mur au pied de l’escalier des grottes, à la limite de nos deux communes, postérieur à 1964 puisqu’il porte le mention « Yvelines ».

Notre région en possédait autrefois bien des exemplaires. En dehors de ces trois types, Michelin a produit en grand nombre des panneaux de danger et de prudence, de localisation, des plaques murales, l’ensemble fabriqué à des dizaines de milliers d’exemplaires.

Peu à peu leur nombre s’est singulièrement réduit. Les causes en sont multiples : remplacement par une signalétique nouvelle de plus en plus européanisée, sur support métallique, démontage ordonné par les collectivités locales, disparition lors de travaux, vols par des collectionneurs… Les vestiges les plus nombreux se trouvent aujourd’hui dans les Hauts-de-France.


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