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Victor Hugo & Henri Marret


La page présente :

  • Un tableau d’Henri Marret, « Dans les champs – Temps d’orage », visible dans la mairie déléguée de Fourqueux (ainsi que les deux tableaux ci-dessous),
  • La maison dite de « Victor Hugo »; de mars à septembre 1836, Victor Hugo et sa famille louent la maison, située rue de Saint-Nom. La fille du poète, Léopoldine, fait sa communion dans l’église de Fourqueux le 8 septembre 1836. Pendant cette période, plusieurs personnalités de l’époque (Alexandre Dumas, Auguste de Chatillon, Théophile Gautier…)  viennent à Fourqueux rencontrer l’écrivain.

La demeure est connue pour avoir hébergé la famille de Victor Hugo le temps d’un été en 1836. Construite au XVIIIe siècle, elle est rachetée au début du XIXe siècle par la famille Marret. Dès 1918, le peintre Henri Marret y installe son atelier. Il paraît que c’est entre ses murs que Victor Hugo et Alexandre Dumas se sont réconciliés, après avoir été brouillés pendant plusieurs années.

Carte du livre : E 

Adresse : 39 rue de Saint-Nom

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Atelier d’Henri Marret (@Philippe GOUT)

Dans les champs Temps d’orage Crayon
La fontaine Saint-Michel

La fontaine Saint Michel aussi parfois appelé Femme dans un paysage de Fourqueux – Henri MARRET.

Le tableau désigné  « la fontaine Saint Michel » serait une œuvre qu’Henri Marret aurait réalisé dans son jardin ;  la margelle y était encore jusqu’à ce que la propriété soit morcelée et vendue en 1978 ; Yvonne Marret, dernière habitante de la famille dans cette maison, obligée de quitter les lieux, avait fait construire une maison « bon marché », située au 60 rue de Neauphle, où elle avait emmené différents souvenirs (et plus de 40 chats…) , dont la margelle du puits. À son décès , la maison fut rasée ; le terrain fut vendu et une autre maison fut construite par la famille Lombry, puis revendue au décès de M. Lombry ; elle est actuellement la propriété de M. et Mme Berrard. La margelle hélas n’est jamais revenue sur  « son lieu de naissance » et se trouve encore dans le jardin de cette maison.


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Sujet Bibliographie
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Origine
Date de révision21/07/2023

À noter qu’Henri Marret s’est fortement impliqué dans la vie de la commune de Fourqueux dont il deviendra conseiller municipal en 1927 avant d’être élu maire en 1937. Il ne quittera cette fonction qu’en 1944.

 » Mes premières fresques sont de 1913 à Arès, exposées à l’air marin; d’autres sont à Paris, en Bretagne, dans la Somme, dans le Nord, même près d’une fosse de mine qui inlassablement jour et nuit laisse filtrer sa poussière de charbon. Je ne crois pas qu’elles aient beaucoup changées. À l’intérieur, je préfère le mortier de chaux grasse: il a une qualité plus rare, c’est celui des anciens, ils n’en connaissaient du reste pas d’autre. À l’extérieure dans nos climats, le mortier fait de chaux hydraulique et même de ciment donne une garantie plus grande de solidité par sa prise plus rapide: il se prête fort bien à la peinture à fresque. Le ciment ordinaire fait des tons plus forts, mais donne par son dessous gris une coloration un peu triste. Mais le ciment blanc, lui, procure à la fresque la même transparence que la chaux grasse, avec, peut être un peu moins de moelleux, mais une solidité immédiate. »


Sujet Les Marret
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OrigineLes Marret
Date de révision21/07/2023

Fils d’Ernest Marret (1835-1911), bijoutier-joaillier, et de Clémence Broquet (1840-1904), Henri Marret naît à Paris le 15 février 1878, seize ans après Charles, son frère aîné et quatorze ans après Paul, le cadet.

Enfant très sensible, il ne supporte pas l’internat et passe sa jeunesse entre Saint-Germain-en-Laye et Fourqueux, près de ses parents. Son père dessine lui-même ses modèles de bijoux et peint également des aquarelles, ce qui contribue à donner très tôt  à son fils Henri un goût pour le dessin. Adolescent, il réalise sa première peinture murale – un paysage de montagne pyrénéenne – dans la maison de Fourqueux.

Après avoir fait – et réussi – ses études secondaires à Versailles, il entre à l’École des Beaux-Arts où il suit les cours de Fernand Cormon, de Jacques Humbert, d’Eugène Thirion, et un peu plus tard, de Paul Baudouin, ce dernier étant chef d’atelier de fresque…(Les fresques et gravures d’Henri Marret)


Sujet Chemin de Croix de Fourqueux
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OrigineLes Marret
Date de révision21/07/2023

Bâtie à la fin du XIIème siècle la petite église Sainte-Croix de Fourqueux (Yvelines) a été modifiée entre la fin du XVème et le début  du XVIème siècle. L’entrée de l’église a été transférée de la façade orientale sur le coté sud de l’église. Trois travées à l’ouest et la chapelle à droite du chœur sont construites.Le clocher de pierre élevé en 1840 par l’abbé Roussel a été modifié en 1969, car l’ancien clocher trop lourd menaçait la stabilité de l’église. (Plus d’informations Ici)

Le chemin de croix de l’église Sainte Croix de Fourqueux a été réalisé par Henri Marret en 1922. Il est composé de 14 fresques sur ciment enchâssées dans des cadres en bois. 12 fresques sont de taille 54,5 x 54,5 cm ( 61 x 61 cm encadrée) , et de 2  fresques de taille 56  x 188 cm ( 62 x 194 cm encadrée ).

Marret s’est probablement inspiré de la statue du Christ en bois polychrome du XVem siècle situé dans l’église  pour représenter Jésus dans ses Chemins de Croix. Les similitudes sont assez frappantes. Contrairement aux autres chemins de croix réalisés ultérieurement par Henri Marret, aucune des stations ne porte de signature. Selon Maurice Denis, le Chemin de croix de Fresnoy-lès-Roye (1926)  sera la réplique de celui de Fourqueux 

Fortement endommagé par l’humidité le chemin de croix de Fourqueux a été restauré en 2008 par Madame PREVOST, restauratrice agréée au Ministère de la Culture .


Sujet Chemin de Croix de Irles
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OrigineLes Marret
Date de révision21/07/2023

Comme beaucoup d’églises du nord de la France, Saint-Martin à Irles a été pratiquement détruite lors de la Grande Guerre. Elle a été reconstruite entre 1931 et 1934.Les fresques du chemin de Croix de l’église Saint-Martin à Irles ( Somme) ont été exécutées par Henri Marret  en 1931.Le chemin de croix  est composé de huit fresques sur ciment.Les stations II et III, IV et V, X et XI, XII et XIII sont jumelées deux à deux dans une même fresque. 

Ce chemin de croix a des  formes  plus épurées que les chemins de croix précédents. Exécuté par Henri Marret cinq ans après la mort de son fils Jean en 1926,  il exprime là encore avec beaucoup de force le thème de la souffrance. Malgré les détériorations,  les visages de Jésus en gros plan sont particulièrement saisissants.

Fortement endommagé par l’humidité le chemin de croix de Saint-Martin à Irles nécessiterait une restauration. Ce chemin de croix est le dernier des nombreux chemins de croix peints par Henri Marret.


Fernand Auguste Marie

Sujet La maison habitée par Victor Hugo vue par Henri Marret
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OrigineParis Musées
Date de révision21/07/2023
Sujet Maison dite « de Victor Hugo »
LienNon
OriginePromenade découverte du village de Fourqueux
Association Fourqueux patrimoine
Date de révision15/05/2023

Construite au XVIIIe siècle, elle est acquise en 1807 par l’aïeul d’Henri Marret qui y fera d’importants travaux. Par la suite un fronton y sera adjoint sur la façade arrière. En 1836 cette maison abritait plusieurs locataires dont le notaire du lieu.

Victor Hugo y amènera sa famille d’avril à octobre 1836. C’est ici qu’Alexandre Dumas se réconciliera avec Victor Hugo et que Madame Hugo se fera adresser les lettres de Sainte Beuve. Victor Hugo arrivait de Paris à Fourqueux à l’improviste amenant pour diner et coucher, ses amis Auguste de Chatillon, Paul Foucher, Théophile Gautier…

Début 1900, le peintre Henri Marret aménagera son atelier dans le pavillon octogonal du jardin. Victor Hugo aimait à s’asseoir sur un vieux banc de pierre à l’orée d’un bois, dans le parc. Ce banc existe toujours, il se trouve actuellement dans le golf de Fourqueux.

Mme Hugo lui écrivit, en août 1836, une très belle lettre… tous ensemble, l’autre soir, lorsque tu es venu de Paris, sous le vieux tilleul, était doux. Toi dans ma robe de chambre, moi en chemise, les enfants presque nus… Tu peux faire tout au monde, pourvu que tu sois heureux, je le serai…”

Juliette :

« Merci, mon bien aimé Victor, de tout le bonheur que tu me donnes. Merci de ta croyance à l’avenir. Il y a déjà, entre nos âmes, une alliance sainte qui ne peut pas être rompue. Nos projets ne réussiraient pas encore qu’il ne faudrait pas nous décourager. Au revoir, mon cher ange, à demain mon bien aimé Victor. A demain le bonheur. Demain, nous sentirons nos deux âmes se toucher sur nos lèvres”.

Victor Hugo :

Je vous aime, mon pauvre ange, vous le savez bien, et pourtant vous voulez que je vous l’écrive. Vous avez raison. Il faut s’aimer, et puis il faut se le dire, et puis il faut se l’écrire, et puis il faut se baiser sur la bouche, sur les yeux, et ailleurs. Vous êtes ma Juliette bien-aimée. Quand je suis triste, je pense à vous comme l’hiver on pense au soleil, et quand je suis gai, je pense à vous, comme en plein soleil on pense à l’ombre. Vous voyez bien, Juliette, que je vous aime de toute mon âme. Vous avez l’air jeune comme une enfant et l’air sage comme une mère, aussi je vous enveloppe de tous ces amours-là à la fois. Baisez-moi, belle Juju! « 


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Contact avec l’Association des amis de l’oeuvre d’Henri Marret : Ici

Les documents de l’association : Ici